lundi 16 novembre 2009

Jocelyn Quivrin amoureux des voitures de sport et fou de vitesse

Jocelyn Quivrin avait testé en août dernier la California, le dernier coupé cabriolet Ferrari. A cette occasion, ce comédien amoureux des belles automobiles, avait parlé de son dernier bolide, l'Ariel Atom au volant duquel il a connu une fin tragique.

Malgré ses 30 ans, il a conservé une âme d’enfant. Lorsque Jocelyn Quivrin croise la route d’une automobile de rêve, son exaltation est intacte en dépit des années qui passent. « J’éprouve une véritable fascination pour les voitures de sport en général, et les Ferrari en particulier », confie-t-il, en se remémorant sa première expérience automobile. « Mon père avait un ami d’enfance très fortuné qui roulait en Ferrari Testarossa. Un jour, il me proposa de faire un tour avec lui sur le circuit de Dijon-Prenois. J’avais 4 ans. J’étais encore tout petit. Je ne voyais même pas la route, mais ce fut un moment inoubliable avec des sensations complètement incroyables. Un mélange d’excitation et de peur. Depuis, la passion ne m’a jamais quitté. »

Jocelyn Quivrin


A tel point qu’à 20 ans, le permis encore tout chaud et les poches pas vraiment pleines, Joce casse sa tirelire pour s’offrir une vieille Porsche cabrio­let : « Je me souviens du jour où je suis allé la chercher. Il faisait beau, je l’ai décapotée. J’étais heureux comme un gosse devant le sapin le jour de Noël. »

L'Ariel Atom : « Une voiture formidable »

Il connaît ensuite une idylle en Viper, découverte lors d’un séjour en Californie. « J’ai eu le coup de foudre. Une voiture ultime, un moteur dément. J’ai même fait un tête-à-queue en pre­mière dans un quartier résidentiel de Los Angeles. » Et s’est récemment épris de l’Ariel Atom : une petite bombe de 300 ch pour seulement 500 kilos, dépourvue de toit et de portière. « Une voiture formidable pour faire l’idiot avec ses potes. » Mais pragmatique, le compagnon d’Alice Taglioni et jeune papa d’un petit Charlie, 4 mois, avoue : « En fait, je rêve d’une 2+2 dans laquelle je puisse emmener ma femme, mon fils et mon chien. Je me verrais bien en Aston Martin DB9, la familiale par ex­cellence. [Rires.] Voire en California... »

Sa rencontre avec la nouvelle égérie Ferrari se déroule sur les quais de Seine à Paris et, d’emblée, l’acteur semble sous le charme : « Esthéti­quement, elle est très réussie. Le coup de crayon est équilibré et cette livrée bleue lui va bien. On la dit très fémi­nine, mais sa calandre en impose et sa poupe charnue n’est pas pour me déplaire. J’aime vraiment tout ce que fait Pininfarina. » Dès les premières centaines de mètres de ligne droite, Jocelyn fait parler la poudre : « Ouaah, quel moteur ! Souple à bas régime, sportif et lyrique dans les tours, ce V8, c’est du bonheur ! » Sur l’autoroute de Normandie, le grand copain de Jean Dujardin se lâche : « Le chef-d’œuvre de la voiture, c’est la boîte. Elle est fan-tas-­ti-que ! Tu peux laisser le pied sur l’accélérateur, les rapports passent dans un coup de fusil. On dirait une F1. »

Ferrari California 460 ch, 310 km/h, 0 à 100 km/h en 3,9 secondes

Sur la départementale longeant la côte d’Albâtre jusqu’au Tréport, le motard averti apprécie le confort « ferme comme celui d’une vraie Ferrari », regrette le manque de mordant du freinage avant de s’épancher sur l’habitacle : « Très bien fini. Le GPS intégré et la prise iPod, ça me plaît. Et le niveau sonore en configuration décapotée reste très acceptable. Les Ferrari d’aujourd’hui savent recevoir... mais je suis mal assis. » Sans pitié, Jocelyn, même avec les icônes.

Pourtant, au moment de rendre les clés du jouet, le garçon est pris d’une certaine émotion. « Quand j’étais gamin, ces marques de prestige avaient, pour moi, un goût d’inaccessible. J’ai encore parfois du mal à réaliser qu’aujourd’hui j’y ai droit. Un grand merci pour cette journée...» Rassure-toi, Joce, le plaisir était partagé.

Amoureux des voitures de sport, il a perdu la vie en pleine jeunesse, et en pleine ascension professionnelle, au volant de la puissante Ariel Atom dont il avait fait l'acquisition il y a quelque temps. Il était le père d'un petit garçon né en mars 2009, qu'il avait eu avec sa compagne Alice Taglioni.

Le cinéma l'avait appelé dès le plus jeune âge et c'est de manière royale qu'il débute sur les écrans en incarnant à l'âge de 13 ans, un des personnages principaux du film historique Louis, enfant roi (1993) de Roger Planchon. Drame flamboyant qui conte l'existence de Louis XIV, il offre le rôle de Philippe, duc d'Anjou, au jeune Jocelyn. S'ensuivent une multitude de longs métrages qui oscillent entre le film d'époque puisque le costume lui sied si bien, tel que Lautrec dans lequel il joue le cousin du peintre, ou Jean de la Fontaine, le défi où il endosse, cette fois, le rôle du Roi Soleil ; ou le drame contemporain aux nuances variées comme Peut-être de Cédric Klapisch, Clément d'Emmanuelle Bercot et L'Empire des Loups de Chris Nahon.

Le talent de ce comédien n'a pas de frontières et il excelle dans des oeuvres étrangères : Elizabeth (1998) de Shekhar Kapur qui conte la vie de cette reine, sous les traits de la sublime Cate Blanchett et dans Syriana (2005) au côté de George Clooney. Tournant avec des réalisateurs aussi différents qu'exigeants, il peut travailler avec Eric Rohmer (Les Amours d'Astrée et de Céladon en 2007) ou bien Jan Kounen (99 Francs, également en 2007). Dans ce dernier film dans lequel il donne la réplique à Jean Dujardin et le retrouve dans Cash un an après. La télévision lui offre toutefois un de ses plus beaux rôles : en 2000, Jocelyn Quivrin obtient le Prix d'interprétation masculine au festival de Luchon pour son rôle titre dans le téléfilm Rastignac, d'après l'oeuvre d'Honoré de Balzac.

Le film Grande école (2004) marque également la carrière de Jocelyn Quivrin pour plusieurs raisons. En plus d'être une expérience cinématographique, ce long métrage fait travailler ensemble Alice Taglioni en 2003, remarquée dans Mensonges et trahisons et plus si affinités. Ils ont également joué ensemble dans Notre univers impitoyable en 2007. De leur rencontre naît une belle idylle et six ans plus tard, le couple accueille l'arrivée de leur premier enfant, Charlie, né le 18 mars 2009.

L'année 2009 est celle de son fils et de quatre films, LOL, le carton au box office avec Sophie Marceau, A l'aventure de Jean-Claude Brisseau, réalisateur des Noce Blanche et Incognito où il donne la réplique à Franck Dubosc et Bénabar. Il est également à l'affiche de La Famille Wolberg, prévu le 2 décembre dans les salles. Il devait entamer début 2010 le tournage de Philibert, la revanche du chevalier à la rose, une parodie de film de cape et d'épée, scénarisée par Jean-François Halin l'auteur des truculents OSS 117.